Ma femme est en Burn Out Maternel… et moi, je fais quoi ?

catégorie: Conseils de santé
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Voir l’être aimé souffrir d’épuisement sans pouvoir arrêter le processus peut être frustrant, affolant et rageant. On espère que c’est passager. On prend un maximum sur soi mais rien ne semble y faire. On peut aussi ne pas oser en parler de peur de froisser l’autre ou être réprimander de l’accuser de ne pas être à la hauteur.

Chacun exprime ses ressentis de façon différentes ; ces colères ou frustrations internes peuvent ainsi se traduire par l’expression 

  • de reproches (« pourquoi tu te complique toujours la vie ? Calme toi tu vas finir par nous filer un ulcer ! Ca crie tout le temps dans cette maison… » etc.)
  • d’une indifférence ou un retrait vis-à-vis de sa femme en raison 
    • de l’anticipation du refus de l’aide proposée 
    •  de reproches reçues sur la manière de faire (on se sent coupable de ne pas soutenir correctement)
    • de ne pas comprendre les fluctuations d’humeur de sa conjointe
  • une tristesse pouvant aller à la dépression
  • une sur-implication également dangereuse pour sa propre identité et estime de soi

Autant de points qui peuvent mettre en danger le couple, et donc ternir les relations au sein de la famille (parents et enfants).

Comment aborder le sujet ?

Vous sentez un couac mais vous ne vous sentez pas d’attaque de lancer (même avec tendresse) « Dis donc chérie tu nous ferais pas un petit BOM là ? » sans imaginer recevoir en réponse des reproches accompagnés d’une étiquette de « mauvais mari » peu soutenant.

La meilleure manière d’ôter toute interprétation d’attaque est d’utiliser les formules en JE
« J’ai le souci que tu sois trop surmenée, j’aimerais qu’on en parle »
« Je te vois graduellement passer de … à … et ceci me donne l’impression que tu pourrais souffrir de Burn out »
« Je ne te reproche rien, j’aimerais partager mon impression avec toi… »
« J’ai envie de te soutenir mais je ne suis pas certain de m’y prendre efficacement. »

Ceci ouvre au dialogue. L’avantage de commencer par un ressenti personnel (formule en JE) est qu’elle n’attaque pas ou ne reproche pas l’autre. On ne peut vous reprocher de ressentir quoi que ce soit. La réaction peut être très positive ou l’occasion pour la femme de s’effondrer, ainsi enfin ôter son armure qui la tenait jusque-là debout.
Il est important alors d’être à l’écoute, peut-être d’explorer si oui ou non il y a lieu d’en parler au médecin de famille ou non.

Si votre femme vous en parle et que vous n’avez pas vu le BOM s’installer, vous pourriez exprimer votre étonnement voire même votre sentiment de culpabilité de n’avoir pas su voir venir. Toutefois vous devez comprendre que vous n’êtes pas responsable tout comme votre femme n’est pas incompétente, mais victime de l’épuisement.
Ne sautez pas sur la boîte à outils pour l’ensevelir de conseils, restez à l’écoute tentez de comprendre. Ce n’est que de cette manière que vous pourrez faire équipe contre le BOM. Il n’est pas interdit d’informer sa femme sur l’effet (souvent) paralysant que son état à sur vous « je vois bien que tu es à bout et parfois ne rien dire me paraît plus facile » ou encore « comment t’aider ? Je te vois t’emporter avec les enfants mais intervenir serait aller contre toi… je suis coincé ! »
Aussi, clore la conversation par la proposition de l’accompagner voir le médecin ou un(e) thérapeute et lui rappeler que vous ne lui reprochez pas cet état mais en êtes inquiets.

Documentez-vous

Choisir ensemble une manière d’agir et de se prémunir augmente le succès de récupération pleine et complète. Voir à ce sujet les différents liens de lectures et sites internet proposés plus loin.
Admettre qu’on ne comprend pas ou chercher à définir ensemble ce qui arrive à la famille – car un BOM touche la mère mais atteint la famille – est une mesure de collaboration qui renforce le couple.

Avant de faire intervenir l’entourage ou les proches, ouvrez la conversation avec votre partenaire. Voyez avec votre femme si elle est prête à en parler. Si ce n’est pas le cas aidez-la à définir ce qu’elle craint. Vous ne pourrez pas forcer une prise en charge mais l’accompagner jusqu’à ce qu’elle se sente à l’aise d’admettre qu’elle a besoin d’aide.

Quelques liens et lectures pour s’informer d’avantage :
Entretien avec Violaine Guéritault, Psychothérapeute, spécialiste de la gestion du stress, auteur du livre sur le burn-out maternel : La Fatigue émotionnelle et physique des mères (Odile Jacob, 2004)
sante-az.aufeminin.com/mag/enfants/d16311/s41238.html

Présentation d’un ouvrage ciblé sur l’épuisement maternel paru en 2011 écrit par Stéphanie Allenou.
Site Zen & Organisée – dédié à l’organisation des mamans avec ou sans profession pour se sentir satisfaite et compétente sans encombrement de stress
www.zen-et-organisee.com/article-mere-epuisee-stephanie-allenou-temoigne-sur-le-burn-out-maternel-70658619.html

RTS1 émission « on en parle » du 29 janvier 2013 sur le burn out maternel
www.rts.ch/la-1ere/programmes/on-en-parle/4576085-zoom-sur-le-burn-out-maternel-29-01-2013.html

Catherine Vasey NoBurnOut
Destiné à l’information et l’orientation ainsi que la formation pour la gestion du BO en entrprise, concerne le BO professionnel mais donne des définitions précises et la possibilité de s’auto évaluer 
www.noburnout.ch/live/information
Sélections très vastes de livres suggérés par le site psychlogies.com 

Attention aux guides visant la perfection…
www.psychologies.com/Famille/Etre-parent/Mere/Livres

Définition du baby-blues:

Le baby-blues est un trouble de l’humeur passager qui survient après l’accouchement. Il affecte 50 à 80% des nouvelles mamans. Ce trouble de l’humeur est caractérisé par sa chronologie précise et sa brièveté. Les symptômes apparaissent entre le 3ème et le 7ème jour après l’accouchement, pour disparaître vers le 12e jour. La dépression du post-partum, quant à elle, survient en moyenne dans les six à huit semaines qui suivent l’accouchement et peut durer de trois à douze mois, parfois plus. Elle affecte 10 à 20% des femmes qui viennent de donner naissance à un enfant. Elle nécessite une aide médicale. 

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