Les mots qui tuent… Arrêtons le massacre !

catégorie: Conseils familiaux, Conseils relationels
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« T’es nul, ou tu le fais exprès … »
« T’as un pois chiche à la place du cerveau … »
« Laisse tomber, t’es trop bête … »
« Tu n’y arriveras jamais … »
« T’as un cerveau, utilise-le … »
« T’as un baobab dans la main…»
« Ton frère, lui …»
… et bien plus encore !!!

Qui n’a pas déjà dit ou entendu dire à ses enfants, ces petites phrases assassines, non maîtrisées mais qui font si mal ?!
Des lames à double tranchant. Dévalorisantes, négatives, néfastes pour nos enfant, elles sont aussi culpabilisantes pour nous parents.
Elles font mal au plus profond de notre estime. Nous entendons ensuite nos enfants nous dire « j’suis nul, de toute façon même toi tu le dis… »  AÏE !! La boucle est bouclée.

Arrêtons le massacre !!

Nous sommes tous les jours  sous pression. Tout doit aller vite, tout doit être parfait, il faut un retour sur investissement. Cette pression nous la déversons inconsciemment sur nos enfants.
Ces phrases, ces mots qui tuent ne sont que le reflet de notre impatience, de notre stress, de notre frustration à ne pas réussir à transmettre une connaissance … alors que c’est tellement simple …pour nous !

Mais, ces phrases, ces mots qui nous échappent sont aussi une reproduction de ce que nous même nous avons vécu ou entendu !

Nous pouvons choisir de dire STOP et de faire autrement !

J’ai envie de vous poser deux questions.

Combien, selon vous, existe-t-il de personnes dans le monde exactement comme vous ?… et oui !! il n’y a que vous.

Combien, selon vous, existe-t-il de personnes dans le monde exactement comme votre enfant ?… et oui !! il n’y a que votre enfant.

Nous avons tous un moule différent, une façon de faire et d’être qui nous est propre. Nous sommes tous UNIQUES et ORIGINAUX.
Cette spécificité qui nous caractérise tous, nous avons souvent, trop souvent, tendance à l’oublier quant il s’agit d’apprentissages.

On veut nous faire croire au formatage des élèves, on veut nous mettre dans des petites cases prédéfinies. Quelle illusion destructice !

Antoine de la Garanderie, a mis en avant, dans ce qu’il a appelé la gestion mentale, que chacun d’entre nous a des spécificités, des chemins d’accès aux apprentissages et aux connaissances qui lui sont propres.

Ainsi, sur un objet de perception identique, nous allons faire exister cet objet de manière différente selon notre préférence évocative. Certains vont voir des images, d’autres vont entendre des sons, une voix, leur voix, d’autres vont se faire un film, se raconter une histoire, d’autres vont avoir des ressentis, du dégoût, du plaisir.

Chacun fait à sa façon et à son rythme.

Ce qui est bon pour nous ne l’ait pas forcément pour nos enfants.

Prenons conscience de ces mots qui tuent et prenons conscience des spécificités de chacun d’entre nous.

Souvenons-nous de l’effet Pygmalion de notre cher Rosenthal.


Rosenthal a découvert l’effet Pygmalion en réalisant l’expérience suivante :

  • Après avoir constitué deux échantillons de rats totalement au hasard, il informe un groupe de six étudiants que le groupe n° 1 comprend 6 rats sélectionnés d’une manière extrêmement sévère. On doit donc s’attendre à des résultats exceptionnels de la part de ces animaux.
  • Il signale ensuite à six autres étudiants que le groupe des 6 rats n° 2 n’a rien d’exceptionnel et que, pour des causes génétiques, il est fort probable que ces rats auront du mal à trouver leur chemin dans le labyrinthe. Les résultats confirment très largement les prédictions fantaisistes effectuées par Rosenthal : certains rats du groupe n° 2 ne quittent même pas la ligne de départ.

Après analyse, il s’avère que les étudiants qui croyaient que leurs rats étaient particulièrement intelligents, leur ont manifesté de la sympathie, de la chaleur, de l’amitié ; inversement, les étudiants qui croyaient que leurs rats étaient stupides ne les ont pas entourés d’autant d’affection.L’expérience est ensuite retentée avec des enfants, à Oak School, San Francisco, aux États-Unis, par Rosenthal et Lenore Jacobson, mais en jouant uniquement sur les attentes favorables des maîtres.Dorénavant, Rosenthal et Jacobson savent qu’ils peuvent jouer avec le discours, avec le semblant. Ils choisissent, pour leur expérience, un quartier pauvre, délaissé de la politique et où habitent un nombre important de familles immigrées vivant dans des conditions très difficiles (milieu socio-économique défavorisé). Ils se présentent dans une école de ce quartier avec une fausse carte de visite et expliquent qu’ils dirigent une vaste étude à Harvard, en réalité financée par la National Science Foundation. Cette étude porte sur l’éclosion tardive des élèves (simple test de QI). Par la suite, ils pourront recommencer ce test sur les mêmes élèves et voir s’ils auront le même résultat ou non. Toute cette expérience se fait dans un contexte dans lequel l’intelligence a un caractère inné.

Rosenthal et Jacobson font passer le test à l’ensemble des élèves, puis s’arrangent pour que les enseignants prennent connaissance des résultats, croyant qu’il s’agit d’une erreur de transmission de courrier. Les résultats ne sont pas les résultats réels du test de QI, mais comportent des notes distribuées aléatoirement. Vingt pour cent des élèves se sont vu attribuer un résultat surévalué. À la fin de l’année, Rosenthal et Jacobson font repasser le test de QI aux élèves.

Le résultat de l’expérience démontre qu’une année après le premier test, les 20 % se sont comportés comme les souris du premier groupe : ils ont amélioré de 5 à plus de 25 points leurs performances au test d’intelligence. Le hasard a créé un nouveau type d’élèves grâce au regard qu’ont porté les enseignants sur ces élèves, en raison des résultats du test artificiellement biaisés. Cependant, ces résultats sont à nuancer : après la deuxième année, les élèves plus jeunes perdent l’avantage acquis, alors que les élèves plus âgés le conservent.

Source : Wikipédia


Le regard que nous portons sur les autres change notre façon d’être mais aussi notre façon de faire.Lorsque cette expérience a été menée à Oak School, seul le regard, porté par les professeurs , sur les élèves a été modifié.

 Ce changement de regard les a améné à remettre en question la transmission des connaissances et non les capacités intellectuelles ou humaines de leurs élèves.

Prenons un exemple concret. Lorsque nos enfant ont commencé à marcher, nous sommes-nous entendus leur dire : « laisse tomber, tu n’y arriveras jamais… » . Nous avions toute confiance en leurs capacités et foi en leur réussite.

Pourquoi faire l’inverse aujourd’hui ? A nous de jouer, faisons travailler nos méninges, notre créativité, laissons gambader notre imagination, pour proposer à nos enfants différents chemins d’accès aux informations : visuels, auditifs, kinesthésiques. 

Ils choisiront celui qui leur convient le mieux. Ayons confiance en nous, en nos capacités. Apportons à nos enfants l’aide nécessaire mais surtout contribuons à leur bâtir une bonne estime d’eux-même.

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