Art thérapie suisse

L’art-thérapie

catégorie: Conseils de santé, Conseils relationels
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Le dialogue en second plan

Le principe de cette thérapie est d’aider les patients en utilisant la création comme vecteur. «Je débute toujours la séance par une consigne. Ensuite, le patient exprime de manière intuitive ses ressentis, ses rêves, ses expériences passées ou ses aspirations, par le dessin, la peinture, la sculpture ou autres collages», explique Yves-Alain Repond. Puis vient la phase d’expression verbale de l’œuvre. «Mon rôle est d’amener le patient à verbaliser son ressenti lors de la création de son œuvre, à nommer les sentiments et les émotions et le conduire sur le chemin de la révélation. Mais en aucun cas je ne juge l’œuvre en soi, insiste Yves-Alain. Les images et les formes ainsi créées vont induire une prise de conscience, dévoiler au patient des aspects de soi qu’il ignorait, et ce processus contribuera à la guérison», ajoute-t-il.

Difficile d’extérioriser!

Pour certaines personnes, exprimer ses sentiments est parfois difficile. Yves-Alain Repond collabore avec deux instituts pour personnes âgées. «Mon travail avec elles est principalement la valorisation personnelle, l’acceptation de l’image de soi, détériorée par le poids des années» explique notre art-thérapeute. Il aide aussi les handicapés physiques ou mentaux qui, au terme d’un traitement médical, souhaitent garder une activité, ainsi que le plaisir de la création, ou les personnes qui, suite à un accident, ne peuvent plus communiquer. «L’art-thérapie amène ces gens à accepter leur maladie ou leur handicap. Dans ces cas-là, on parle plutôt de thérapie d’entretien» indique Yves-Alain.

Quid des enfants?

Ces derniers ont souvent plus de difficultés à se livrer à une tierce personne. «Par le jeu et la création, il est beaucoup plus facile pour eux de s’exprimer», explique Yves-Alain Repond. Dans son cabinet de Vuadens, dans le canton de Fribourg, il traite différents types de troubles, tels les troubles du comportement, les difficultés scolaires, la dyslexie, l’hyperactivité, etc. «Le divorce est, par exemple, une épreuve difficile à gérer pour un enfant. Par l’art-thérapie, je l’aide à passer ce cap plus sereinement. Je reçois également des jeunes souffrant d’anorexie ou de boulimie, en soutien à un traitement médical», ajoute-t-il.

Yves-Alain Repond rencontre aussi des adultes vivant des situations compliquées, tels une crise existentielle, un divorce, un deuil, le chômage, la dépression, ou certaines dépendances. «Je reçois même parfois des couples en crise, désirant régler leurs problèmes conjugaux par une approche différente», affirme notre thérapeute.

La découverte de soi

Parmi ses patients, il n’y a pas que des personnes souffrant de troubles. «Certains viennent me consulter car ils désirent entamer une démarche de développement personnel. Ce sont souvent des personnes très cérébrales, qui peinent à se découvrir et à reconnaître leurs ressources personnelles. Elles y arrivent parfois mieux par la création que par la réflexion mentale» explique Yves-Alain Repond.

Le Land art

Au cours de ses nombreuses années d’activité, Yves-Alain Repond a découvert un autre mode d’expression artistique, qu’il affectionne particulièrement : le Land art. «Le principe est de créer dans et avec la nature, en utilisant différents matériaux trouvés sur place. Ensuite, libre au patient de les assembler, les aligner ou les modifier, explique le thérapeute. Le fait d’être en extérieur permet au patient de se déplacer dans le paysage, de toucher, sentir, d’attraper ce qui lui tombe sous la main, et ces mouvements favorisent le travail sur soi. L’expression est plus forte, plus directe qu’avec d’autres moyens de création», ajoute-t-il. Même si le fait d’être dans la nature offre beaucoup d’avantages, il comporte néanmoins un inconvénient : «Hors des murs sécurisants d’un atelier, les gens se sentent souvent moins à l’aise. Il faut, dès lors, instaurer des règles de jeu, des limites à ne pas dépasser, représentant la structure d’un atelier», explique Yves-Alain Repond.

Par le bouche à oreille

L’art-thérapie est désormais reconnue par l’OFSP et prise en charge par certaines assurances complémentaires. Malgré cela, c’est plutôt par le biais d’Internet ou par le bouche à oreille que les gens font appel aux services d’Yves-Alain Repond, qui est, par ailleurs, agréé par l’ASCA (Fondation suisse pour les médecines complémentaires).

Pour plus d’infos : www.yar.ch

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